- Restauration de Meubles -
LETTRE H
HACHE Thomas
Thomas Hache (28 novembre 1664 - 13 mai1747). Il est né à Toulouse, commence son tour de France de compagnon ébéniste et s'arrête à Grenoble, travaille chez Michel Chevalier, épouse sa fille en 1699 et, après la mort de Chevalier, il reprend son atelier.
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Fils de Noël Hache, Thomas, comme son pére l’avait fait auparavant, entreprend « un tour de France » en tant que compagnon, selon l’habitude de l’époque. Il s'arrête à Chambéry où il apprend le décor à l’italienne et les ornementations de couleurs diverses et arrive en 1695 à Grenoble. Il rentre alors comme compagnon chez le maître ébéniste Michel Chevallier. Ce dernier meurt en 1697. Deux ans plus tard Thomas épouse sa fille et en 1720 reprend officiellement l’atelier de son beau-père, place Claveyson. Il reçoit le brevet de Garde et Ébéniste du duc d’Orléans, gouverneur du Dauphiné et, avec l’aide de son fils unique Pierre, il fait prospérer son commerce et obtient rapidement une grande notoriété. Malheureusement, faute d’estampille, peu d’oeuvres peuvent lui être attribuées avec assurance. Grâce aux archives, on sait qu’il a fourni à l'hôpital tenu par les Pères de la Charité, le buffet d’orgues et les boiseries de la Chapelle. On mentionne également dans ses probables productions, de grandes commodes, aux formes massives, dans le style Louis XIV ou Régence, recouvertes de marquetteries de bois régionaux dans le goût italien qu'il avait côtoyé pendant son séjour à Chambéry.
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HACHE Pierre
Pierre Hache (28 décembre 1703 - 3 juin 1776) Ébéniste. Grenoble. Père de Jean-François Hache. Il estampillait ses ouvrages au moyen de deux fers, l'un portant le nom Hache, l'autre Grenoble.
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Pierre Hache travaille dès 1725 dans l'atelier de son père, place Claveyson à Grenoble ou il recoit le brevet de Garde des ébéniste du duc d'Orléans. Il a laissé de grandes commodes en marqueterie de bois des Alpes, faites avec soin, mais généralement traitées dans un goût assez lourd qui s'inspirent encore volontiers des styles Louis XIV et Régence. Sa notoriété dépasse celle de son père, Thomas, auquel il succède, mais elle sera dépassé par celle de son fils Jean-François Hache, qui prendra sa suite.
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HACHE Jean-François
Jean-François Hache dit l'aîné. Menuisier-ébéniste. Grenoble. Il donna de l'extension à l'atelier de Pierre Hache, son père. Il produisit un grand nombre de meubles d'un style et d'un fini remarquables dont les jointures s'adaptent admirablement et qu'il orna de marqueterie en bois des Alpes.
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Aîné des trois fils ébénistes de Pierre Hache, Jean-François est le plus célèbre de la dynastie. Il commence à travailler avec son pére, installé place Claveyson à Grenoble, puis tout en continuant leur collaboration, il s'établit à son compte en 1754 avant de reprendre seul l'atelier paternel en 1770. Il obtient vite une grande notoriété et pendant plus de trente ans, il exploite de nombreux ateliers et magasins à Grenoble. C'est lui qui fournit le mobilier de la plus grande partie des demeures fastueuses dauphinoises et qui fut l'ébéniste particulier du duc Louis-Philippe d'Orléans, gouverneur du Dauphiné.
Il produit aussi bien du mobilier luxueux que courant. Tous ses ouvrages sont extrêmement soignés, trés divers et surtout d'une grande originalité. Il utilise principalement des bois des Indes et des bois de pays tels le noyer, le peuplier, les arbres fruitiers... mais il excelle dans les marquetteries en bois décoratifs de loupe ou de ronces diverses au naturel ou teintés dont l'utilisation était rarissime à son époque. A part quelques meubles aux formes massives de style Louis XIV ou Régence, la majeure partie du mobilier de Jean-François Hache est pleine d'élégance et de légèreté. Les nombreuses commodes de style Louis XV, les grands bureaux à cylindre de style Transition ont des galbes aux lignes fluides et pures et sont ornés de marquetteries chatoyantes et pleines de fantaisies tant par leur diversité de bois employé que par leurs tonalités contrastées. La carrière de Jean-François Hache prendra fin en 1787, aprés sa décision de vouloir remplacer tous ses magasins et ateliers par un seul et même grand établissement,décision qui ne lui attira que des inimitiés. Son frère Christophe-André lui succédera. Il continuera un moment ses activités et finira sa vie chez son frère en 1796.
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HANSEN Hubert
Hubert Hansen (Mort en 1756) - ébéniste. Les ouvrages signés de sa marque témoignent d'un talent très estimable. Les plus importantes sont de belles commodes décorées de fleurs en bois debout et richement garnies de bronze à rocailles.
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Aprés avoir obtenu sa maîtrise en 1747, Hansen installa son atelier rue de Charenton et mourut quelques années plus tard, en 1756. Les nombreuses oeuvres qu'il laissa sont de style Louis XV , de forme classique, travaillées avec beaucoup de goût et une grande élégance, généralement en placage de bois de rose et de bois de violette richement décorées de fleurs, de branchages et de bronzes à rocailles.
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HAUPT Georg
Georg Haupt (12 août 1741 - 23 septembre 1784), fameux ébéniste suédois, fils de Elias, menuisier de la Cour de Suède, il fut mis en apprentissage chez le maître Eckstein. Il a laissé une oeuvre d'inspiration très française.
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Dès l'âge de treize ans, Georg Haupt fut mis en apprentissage chez le maître Jean Eckstein, auprès duquel il demeura jusqu'en 1759. Il voyagea ensuite pour perfectionner son goût et ses talents. Après un séjour à Paris, où il passe pour avoir travaillé dans l'atelier de Leleu, il se rendit en Angleterre. Pendant qu'il se trouvait à Londres, en 1769, lui parvint un brevet le nommant ébéniste de la Cour de Suède, ce qui laisse supposer qu'il avait déjà envoyé dans sa patrie des productions témoignant de ses mérites.
Revenu à Stockholm, Haupt entreprit sur ses propres dessins un important bureau dédié au roi Adolphe-Frédéric et présenta cette pièce comme chef-d'oeuvre pour obtenir la maîtrise, qui lui fut conférée, avec les félicitaions des ses juges, le 13 décembre 1770.
L'année suivante il épousa une fille de son confrère Christian Linning et alla s'installer dans la Smalands-gatan où il exerça le reste de sa vie. Gustave III venait de monter sur le trône. Ce prince, qui aimait le luxe et les arts, marqua pour Haupt une grande estime, le rémunérant avec magnificence et le pensionnant sur sa cassette.
En 1779, veuf depuis peu, l'ébéniste de la Cour se ramariat avec une fille de Stockholm, Sarah Thuring, qui continua plus tard d'exploiter l'atelier. Il entrait dans sa quarante-quatrième année, lorsqu'il mourut subitement, foudroyé par une congestion.
L'oeuvre de Georg Haupt
Comme presque tous les ébénistes suédois du XVIIIe siècle, Georg Haupt a laissé une oeuvre d'inspiration très française. Les enseignements qu'il avait reçus à Paris le rattachaient à notre école. Il était d'ailleurs tenu de suivre nos modes pour plaire à un souverain qui, dans les grandes choses comme dans les moindres, se montrait un admirateur passionné de France.
Les beaux meubles faits sous la conduite de Haupt reproduisent les formes en honneur chez nous vers la fin du temps de Louis XV et le règne suivant. A peine peut-on percevoir parfois, dans l'ensemble de leur structure, un peu de dureté ou de lourdeur qui leur donnent un aspect distinct, sans nuire sensiblement à leur élégance. La plupart sont enrichis de cuivres admirables, dont le style est si pur, la ciselure et la dorure si fines, qu'on les croirait volontiers de provenance parisienne.
Mais, en imitant les modèles de nos maîtres, Haupt savait rester original. Il décorait en effet ses ouvrages dans un goût particulier, très délicat et un peu froid, où se manifestent des réminiscences de l'art anglais qu'il avait étudié à Londres. Leurs marqueteries comportent le plus souvent un sujet allégorique autour duquel s'enroulent ou se déploient des guirlandes de laurer. Ces compositions doivent beaucoup de leur caractère aux ressources que l'artiste tirait de la pyrogravure par la vigoureuse délinéation des contours et la netteté des hachures qui expriment les ombres. Quelquefois même, sans recourir à des incrustations en bois de couleur, il ornait ses panneaux d'un simple dessin au trait, rehaussé par des touches de peinture.
Les productions de son atelier ne portent point d'estampille, mais beaucoup d'entres elles sont signées de sa main, soit au stylet sur la façade, soit à la plume, au pinceau ou à la sanguine dans une partie intérieure. Certaines pièces ne portent que son nom de famille; d'autres encore présentent des inscriptions rédigées en suédois ou en français: «fait à Stockholm par georges Haupt, Ebéniste du Roy, l'an 17..» Plus rarement se rencontrent les formules latines: «G : Haupt fec. - Haupt inv. et exc.»
On peut admirer au château de Chantilly une des oeuvres capitales du maître. C'est un superbe cabinet, en forme de secrétaire, offert par Gustave III au prince de Condé avec une collection géologique jadis classée dans ses tirois. Les blocs de minerais et les cristaux de roche qui couronnent le meuble en indiquent la destination, ainsi que les principaux motifs de marqueterie représentant une torche en flammes et des outils de mineur. L'ébéniste exécuta ce travail en 1774 d'après une esquisse de son compatriote, l'architecte J.E Rehn qui semble avoir fréquemment collaboré avec lui.
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HECKEL
Heckel Menuisier-ébéniste. Paris. Il exerça rue du Faubourg-Saint-Antoine entre 1797 et 1811. Sous le Directoire, il jouissait déjà d'une bonne réputation pour ses meubles en acajou.
HEDOUIN Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Hedouin (Mort en Janvier 1783) Ébéniste-marqueteur. Paris. Maître le 22 mai 1738. Dans son atelier de la rue Traversière-Saint-Antoine, Hedouin a produit des commodes, des secrétaires ornés de marqueteries variées, souvent à motifs géométriques de style Louis XV.
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La vie de Jean-Baptiste Hedouin est assez méconnue. Aprés avoir été reçu à sa maîtrise, il installa son atelier rue Traversière-Saint-Antoine. Tous les meubles qu’il produisit étaient de belle qualité. Ses meubles, principalement de style Régence et Louis XV, presque tous revêtus de placage en feuilles ou en quadrillages, étaient variés : armoires, bureaux plats et en pente, bibliothéques... mais ce furent les commodes qui constituèrent la plus grande partie de sa production. La majorité d’entre elles adoptait les formes ventrues et lourdes du style Régence. D’autres présentaient des lignes galbées, plus légères, le montant et le tablier soulignés par des bronzes dorés. On peut mentionner deux oeuvres, très éloignées du style habituel de Jean-Baptiste Hedouin. Il s’agit d’une paire d’encoignures à gradins, en laque de Chine et vernis européen polychrome, avec des encadrements de bronzes rocailles. Ayant trouvé, sur certains meubles, son estampille à côté de celle de son confrère Migeon, on suppose qu’Hedouin a travaillé également pour des marchands. Après une longue carrière, Jean-Baptiste Hedouin mourut chez lui, rue Traversiere-Saint-Antoine, en 1783.
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HEIN Conrad-Wilhelm
Hein dit Heine. Ébéniste. D'origine allemande. Il signait C. W. H. et travailla surtout en Suède pour le mobilier royal. Il est reçu maître en 1755 à Stockholm.
HENART
Henart Menuisier à Paris au XVIIe siècle. En 1673, il reçut 420 l. pour une armoire tournante sur un pivot, fournie au château de Versailles.
HENRY Nicolas
Nicolas Henry, Reçu maître à Paris le 31 juillet 1773. Domicilié rue de Verbois près de la rue Tiquetonne, Henry est cité pour avoir produit des meubles en marqueterie et d'autres en acajou.
HENRY Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Henry Ébéniste. Paris. Maître le 4 janvier 1777. Il demeurait rue Saint-Nicolas. Son oeuvre de bonne qualité mais sans originalité particulière sont de style Transition et surtout Louis XVI.
HEPNER Jacob
Jacob Hepner D'origine allemande, ébéniste du XVIIe siècle. Il employa beaucoup de moulures guillochées dans la fabrication de ses cabinets. Il était le gendre de Schwanhard.
HEPPELWHITE George
George Heppelwhite - Ébéniste anglais, auteur d'un album d'ameublement et de décoration paru en 1789. Ses modèles, destinés la plupart à être exécutés en acajou, contiennent de nombreux meubles à secret (en vogue alors en Europe). Son style se rapproche de celui de Sheraton.
HÉRICOURT Nicolas
Nicolas Héricourt (1729 - 16 avril 1790). Il acquit de sa tante, un fonds de commerce que celui-ci exploitait depuis la mort de son mari dans la rue du Faubourg, sous l'enseigne du "Cabinet Dauphin".
HÉRICOURT Antoine
Antoine Héricourt (vers 1730 - 1792) - Ébéniste. Paris. Maître le 20 octobre 1773. Les magasins qu'il exploitait rue du Faubourg-Saint-Honoré, eurent une grande vogue. Les marchandises qu'il possédait à sa mort firent l'objet d'une vente aux enchères qui dura plusieurs jours.
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Aprés avoir travaillé comme ouvrier libre au faubourg Saint-Antoine, Antoine Héricourt, admis à sa maîtrise en 1773, s'établit rue du Faubourg Saint Honoré et devint député de sa corporation puis syndic l'année suivante. Sa production importante, trés prisée par une clientéle française et etrangére, est composée de meubles classiques et soignés principalement des commodes Transition à ressaut, en bois de placage et marquetterie de fleurs et des commodes de style Louis XVI, souvent de forme demi lune, en acajou moiré de trés belle qualité. Héricourt n'utilise le bronze, ciselé avec minutie, que pour les encadrements. Il a également laissé quelques ouvrages revêtus de laque ou de vernis dans le goût chinois. En 1792, la vente aux enchères de ses marchandises laissées à sa mort , durera plusieurs jours.
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HÉRISSÉ A
A. Hérissé - ébéniste - reçu maître en 1787. Sous la signature de ce maître un beau chiffonnier semainier habilement marqueté en feuilles de bois de rose et de bois de violette, témoigne d'une excellente facture.
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A l'exception de la date de sa maîtrise en 1787, on ne possède aucune autre information concernant cet ébéniste. Une petite commode demi-lune Louis XVI en placage de bois de rose encadré d'amarante et un chiffonnier à huit tiroirs, toujours de style Louis XVI, en bois de rose et à encadrements de bois de violette sont marqués de son estampille.
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HÉRON
Héron Veuve - ébéniste. Le catalogue d'une vente, signalait la marque VEUVEHERON sur un lit d'époque Louis XV, à deux dossiers renversés, en bois sculpté de fleurs de feuillages. On connait de lui aussi un très beau canapé, d'une ligne très étudiée qui montre la valeur de cette production.
HERVIEUX Antoine-Marie
Antoine-Marie Hervieux (mort le 30 juillet 1793) - ébéniste - Reçu maître le 7 octobre 1786. Il exerça rue de Lappe, puis rue Sainte-Marguerite. Il n'a réalisé qu'un petit nombre de meubles. Son estampille figure sur une petite table Louis XVI à pieds fuselés mentionnée par Theunissen.
HEURTAUT Nicolas
Nicolas Heurtaut (1720-1771) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 22 août 1753 : Nicolas Heurtaut est reconnu comme l’un des plus grands menuisiers en sièges du règne de Louis XV.
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Issu d’une famille de menuisiers en sièges parisiens, Nicolas Heurtaut est présenté par ses contemporains comme un homme plein de vie et d’idées. Fils du maître sculpteur et membre de « l’Ecole d’enseignement théorique de la Communauté des maîtres peintres et sculpteurs » Claude Heurtaut et de Marie-Charlotte Lhorloger. Il est aussi l’époux de Marie-Geneviève Destrumel, fille du maître menuisier Guillaume Antoine Destrumel. Il se tourne d’abord vers la sculpture et intègre en 1742 l’Académie de Saint-Luc – nouveau nom donné à l’Ecole de son père. C’est sous cette profession et jusqu’en 1753 qu’il exerce rue de Neuve-de-Cléry sous l’égide des plus grands menuisiers de l’époque comme Claude Sené ou encore les frères Nicolas et Jean-Baptiste Tilliard. Reçu maître menuisier à la Communauté des menuisiers-ébéniste 1753, Heurtaut enregistre finalement ses lettres deux ans après, en 1755 et s’installe rue de Bourbon-Villeneuve dans l’ancienne fabrique de son beau-père, à l’enseigne de « La Bonne Foi ». Par ailleurs, il possède « un chantier » qu’il loue et où il y entrepose son stock de gros bois. En qualité de menuisiers et sculpteurs, il travaille pour des marchands mais aussi des tapissiers. Il réalise également des commandes pour une riche clientèle comme le duc de la Rochefouchault ou le marquis de Villarceaux.
L’œuvre de Nicolas Heurtaut est largement marquée par sa première profession de sculpteur. Véritable sculpture, son ensemble le plus caractéristique se compose d’un canapé à confidents indépendants, de six fauteuils en suite et de quatre fauteuils d’un modèle différent. Il est sculpté de coquilles déchiquetées, de volutes, de palmes, de feuillages et de fleurs. Les côtés du canapé et des confidents s’emboîtent avec précision malgré leurs lignes sinueuses et la complexité de leur décor rocaille. Enfin, les volutes à la base des dossiers s’enroulent vers l’extérieur et celles des pieds vers l’intérieur. A côté de ces chefs-d’œuvre, l’ébéniste réalise aussi des ouvrages moins chargés, notamment des fauteuils dans le goût rocaille. Sa manière évolue dans les années 1760 avec le goût de l’époque ; les lignes et les structures sont allégées, la sculpture est largement diminuée et les coquilles et feuillages à profusion laissent place aux roses et à des feuillages plus modérés. La découpe du dossier et de la ceinture reste souple mais s’étire un peu tout comme le galbe des pieds. Quelques modèles sont seulement moulurés. Heurtaut s’aligne aussi sur le recueil néoclassique qu’il mêle encore parfois avec des motifs du style Louis XV. Il réalise enfin quelques modèles de sièges entièrement dans le style Louis XVI, notamment de solides fauteuils à la reine ou à dossier médaillon sur des pieds en gaine à section carrée.
Un an après son décès, sa veuve vide son fonds de boutique et décide de le vendre le 5 mai 1772 avec les « ustanciles et les marchandises » au menuisier Jean-Baptiste Rémon. Ce dernier résilie son contrat un an après et abandonne ainsi l’atelier.
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HOLTHAUSEN Jean
Jean Holthausen – ébéniste – maîtrise obtenue le 17 août 1764 : En raison de la brève carrière menée par cet ébéniste, ses œuvres restent assez méconnues.
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Originaire d’Allemagne, Jean Holthausen œuvre rue Traversière jusqu’aux premières années du règne de Louis XVI où l’on perd sa trace. Peu de meubles marqués de son estampille sont répertoriés. Conçus sur les modèles Régence, Louis XV ou Transition, bien moins souvent Louis XVI, ses meubles classiques se caractérisent par un placage de bois de rose dans des encadrements de bois plus sombres comme le bois de violette ou l'amarante. Jean Holthausen souligne aussi dans ses œuvres une préférence pour les marqueteries de vases de fleurs, de cubes et d'attributs tout comme pour les laques d'Extrême-Orient qu’il travaille de manière très rare. On relève ainsi son estampille sur de très beaux meubles d'époque Louis XV habillés de laque de Chine à décor de paysages animés de personnages ou d'époque Louis XVI ornés de grands panneaux en laque de Coromandel.
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HULTSTÉN Jonas
Jonas Hultstén (1742 - 1794) - Ébéniste suédois. Maîte à Stokholm en 1773. Il a laissé d'assez nombreux ouvrages en Suède, portant tantôt une signature manuscrite, tantôt l'estampille : Hultstén.
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Jonas Hultsten, ébéniste suédois, reçu maître à Stockhom en 1773, fut un des fournisseurs du roi Gustave III. Il a laissé d'assez nombreux ouvrages, dans le goût Louis XVI, qui portent tantôt une signature manuscrite, tantôt l'estampille Hultstén, imprimé en caractères imitant l'écriture. Le musée du Nord a recueilli une commode marquée de cette empreinte. Une des meilleurs productions de Hultsten se trouve au Musée historique de Stockholm: c'est un grand bureau rectangulaire sur des pieds en gaine, décoré de marqueteries représentant des guirlandes de laurier et des noeuds de rubans; il porte un cartonnier mobile, de forme contournée, revêtu de mosaïques à quadrillages. Les deux pièces peuvent rivaliser avec les plus charmantes ébénisteries parisiennes pour l'élégance du dessin et la finesse du travail.
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