- Restauration de Meubles -
LETTRE V
VAN RISEN BURGH BVRB Bernard II
Bernard II Van Risen Burgh (Paris, avant 1705 - Paris, 23 février 1766) Reçu Maître en 1730. BVRB à produit que des meubles de grand luxe dans l'esprit rocaille qui florissait au milieu du règne de Louis XV, que l'on trouve dans les plus somptueuses demeures et dans les châteaux.
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Issu d’une famille d’origine hollandaise, dont le grand père, le père et le fils portent le même prénom, Bernard II est certainement le plus célèbre d’entre eux. Il doit cette célébrité à la grande abondance de ses oeuvres mais surtout à leur qualité exceptionnelle. Il s’installe d’abord rue de Reuilly, puis rue Saint-Nicolas et terminera sa carrière rue de Charenton. Il travaille pour des marchands-merciers de grande renommée comme Hébert et Lazare Duvaux qui, sans doute, ne désiraient pas faire connaitre à ses clients la provenance des meubles livrés. C’est, semble-t-il, pour cette raison et peut-être également pour la longueur et la résonance etrangére de son nom, qu’il signe ses oeuvres simplement par ses initiales. Il acquiert sa maîtrise vers 1735, travaille pour une trés riche clientéle et pour la famille royale et ne fabrique que des meubles de grand luxe d’esprit rocaille trés en vogue durant le règne de Louis XV.
Certes, les ouvrages qui sortaient de ses ateliers ressemblaient, par leur style, à ceux de ses confréres, mais sa production, de qualité de fabrication hors du commun, aux marquetteries et motifs de bronzes admirables, le fait considérer à juste titre, comme le plus grand ébéniste parisien sous le règne de Louis XV. Il se distingue par l’élégance de ses ouvrages, par leur proportions harmonieuses par leur extrême finesse et par de magnifiques ornementations. Tous les bâtis de ses meubles sont exécutés en chêne contrairement aux bâtis en sapin de ses confréres. Le revêtement de ses oeuvres est très varié et d’une grande originalité. Ses séduisantes marquetteries aux motifs floraux sont traités en bois « de bout » (c’est à dire taillés perpendiculairement au sens des fibres) d’amarante ou de palissandre. Les laques du Japon ou de Chine ornent un grand nombre de ses oeuvres . Il est l’ un des tout premiers à utiliser également des décors de plaques de porcelaine, mode développée surtout sous le règne de Louis XVI. Enfin les bronzes, de style typiquement rocaille, toujours parfaitement équilibrés décorent harmonieusement ses différentes fabrications. Ce talentueux ébéniste avait quand même une petite préférence pour les petites tables à café, les coffrets à bijoux et les tables à écrire qu’il marquait d’une sorte d’agraphe rocaille en bronze, trés caractéristique. A sa mort, son fils Bernard III reprendra l’atelier familial dirigé par sa mére en utilisant la même estampille BVRB.
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VANDERCRUSE Roger dit Lacroix ou RVLC
Roger Vandercruse dit Lacroix (1728-1799) - ébéniste - maîtrise obtenue le 6 février 1755 : Ebéniste de grand talent, Roger Vandercruse Lacroix est l’un de ceux qui marque le plus la période Transition et contribue à l’évolution du mobilier vers le classicisme.
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D’origine flamande, ce fils d’ébéniste ouvrier libre né à Paris dans le Faubourg Saint-Antoine s’intègre d’emblée à la communauté et y noue de nombreuses alliances notamment avec les ébénistes Jean-François Oeben et Jean-Henri Riesener, successivement époux de sa sœur aînée, Françoise-Marguerite. Il est également le grand ami du marchand Pierre Migeon à qui il livre de nombreux meubles légers et de l’ébéniste Martin Carlin. Il livre à des marchands comme Poirier et Daguerre. En 1755, après le décès de son père, Lacroix décide de reprendre la fabrique de ce dernier rue du Faubourg Saint-Antoine. La grande qualité de ses œuvres et une production particulièrement féconde lui procurent très vite une grande renommée. Dès 1769, par le biais de son confrère le marchand Gilles Joubert, il est en charge de toutes les commandes de la cour. Il va ainsi fournir plusieurs meubles aux demeures royales notamment à la comtesse de Provence et à Madame Victoire. A l’intérieur de sa communauté, Lacroix occupe une place respecté : juré de 1768 à 1770, il est ensuite successivement syndic et député en 1784.
Grand spécialiste du meuble fantaisie, Lacroix se distingue par des meubles Louis XV très homogène, d’une grande qualité et un grand talent de marqueteur. Sa manière est reconnaissable à sa marqueterie de croisillons et quatre-feuilles dite « à la reine ». Il orne le plus souvent ses ouvrages avec des mosaïques nuancées et des petits tableaux en bois dans la composition desquels il amène du goût et de la fantaisie. Sa première production, à l’époque Louis XV, évolue avec les attributs de l’époque Transition. A la fin du règne de Louis XV, il est l’un des premiers à réaliser des meubles en citronnier incrusté d’ébène. Il imagine aussi des décors en camaïeu, à dessins de fleurs ou de sujets chinois.Ses commodes, presque toutes d’un modèle Transition, se compose le plus souvent d’une caisse rectangulaire, de pieds galbés et de deux tiroirs principaux surmontés de trois tiroirs en frise couverts d’entrelacs de bronze doré. La marqueterie s’organise en trois panneaux en façade cernés de cadres de bronze doré échancrés aux angles en carré ou en rond, avec des rosaces de bronze doré. Les motifs sont le plus fréquemment des motifs géométriques ou vases de fleurs. Il effectue ensuite des modèles Louis XVI d’une grande précision marqué par l’arrivée d’un motif caractéristique, la rosace en hélice. Lacroix se spécialise comme Topino dans les bonheurs-du-jour qu’il aime décorer dans le goût chinois avec une marqueterie de petits vases de fleurs ou d’ustensiles divers, dérivés de motifs des paravents chinois. L’ébéniste réalise également de nombreuses petites tables pour lesquelles il utilise des motifs répétés de cercles ou losanges imbriqués, de quadrillages avec œillets ou fleurons ou encore de stries verticales jaunes et vertes qui imitent la marqueterie de paille.
Lacroix met fin à son activité sous la Révolution, sans fils ni épouse pour prendre la relève. Sa fabrique est vendue après son décès.
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VANNIER Sébastien
Sébastien Vannier (Mort en 1789) - Menuisier en siège. Vannier travaillait à Grenoble au milieu du XVIIIe siècle, on peut mentionner une paire de fauteuils Louis XV à la reine vendue en 1955 à Versailles.
VASSAIS
Vassais - Ébéniste. Le catalogue de la collection Zélikine, dispersée à l'Hôtel Drouot le 23 mai 1908, signalait cette estampille sur une commode en console Louis XV.
VASSOU Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Vassou (1739-1807) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 28 janvier 1767. Vassou s'est fait connaître par une production assez abondante de jolis meubles, presque tous d'époque Transition ou d'époque Louis XVI.
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Jean-Baptiste Vassou commence sa carrière rue Saint-Nicolas à l'enseigne de "La Tête Noire" et obtient sa maîtrise en 1767. Sa production est assez abondante. Presque la totalité de ses meubles, de style Transition, sont en acajou et souvent trés hauts proportionnellement à leur largeur. Il n'emploie que des bois de placage en satiné ou en bois de rose et ses marquetteries sont claires à grands décors floraux. Ni bronze, ni bois de violette ne sont présents dans ses ouvrages. Dans l'ensemble il ne laissa que des oeuvres gaies et plaisantes à la différence de bon nombre de ses confrères. En 1799 , Jean-Baptiste Vassou transfére son atelier rue du Faubourg Saint-Antoine où son plus jeune fils Jean-Louis lui succédera.
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VAUDORME Jean-Pierre
Jean-Pierre Vaudorme (1764 - 18 avril 1827) - ébéniste. Maître le 6 juillet 1786. Il exerça rue Traversière-Saint-Antoine, puis rue Meslay jusqu'en 1799. Il fabriquait des meubles en bois d'acajou.
VAUGEOIS Adam
Adam Vaugeois. Ne paraît pas avoir acquis la maîtrise, il était ébéniste et tenait boutique de meubles sous l'enseigne "Au Singe Vert". Son oeuvre s'agit principalement de tables à jeux multiples sur lesquelles il a laissé son étiquette.
VAUGRY Jean
Jean Vaugry - Menuisier-sculpteur à l'époque de Louis XV, est connu par une grande armoire en chêne à panneaux d'ornements sur laquelle se lit l'inscription : F(ait) PAR IAN VAVGRY 1767.
VEAUX Pierre-Antoine
Pierre-Antoine Veaux (1738 - 25 mars 1784) - ébéniste. Paris. Maître le 5 novembre 1766. Dans son atelier il a exécuté des meubles Transition ou Louis XVI, le plus souvent en bois de placage.
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On connaît de bons ouvrages signés par Veaux qui exerça rue de Charenton, comme une table-coiffeuse en marqueterie à bouquets et attributs de musique ayant figuré dans la collection de Mme A.L. Guérin.
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VIBERT F.
F. Vibert - menuisier en siège, se rattachait peut-être au menuisier Jean-Baptiste Vivert qui gagna sa maîtrise à Paris en 1776 et mourut dix ans plus tard.
VIÉ Sebastien
Sebastien Vié (mourut avant 1782) - Ébéniste. Paris. Maître le 5 octobre 1767. Il habitait rue de Faubourg-Saint-Antoine. Il a produit des meubles Louis XV et quelques ouvrages Louis XVI.
VIEZ Joseph
Joseph Viez - Ébéniste. Paris. Maître le 6 juillet 1786.Il habite le faubourg Saint-Germain. Il exécuta des pièces en acajou, en bois de placage et en marqueterie.
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Après avoir obtenu sa maîtrise en 1786 et contrairement à ses confrères résidant au faubourg Saint-Antoine, Joseph VIEZ établit son atelier et son magasin de meubles au faubourg Saint-Germain, rue des cordeliers dans la cour du Commerce. Sa production – commodes, secrétaires, bureaux … , de style Louis XVI, classique, est exécutée en acajou, en bois de placage et en marqueterie ombrée. Un inventaire fait à son décès mentionne entre autres, une table trictrac formant bureau et table de piquet, un petit secrétaire d’enfant, une toilette d’homme. En 1796, Joseph VIEZ tenta, en vain, de vendre son fonds de commerce. Il continua ses activités au moins jusqu'à la fin du siècle.
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VINATIER Gilles-Hyacinthe
Gilles-Hyacinthe Vinatier - ébéniste. Maître le 22 septembre 1785. Il exerça rue de Cléry durant une quinzaine d'année. On connaît de jolis sièges qui portent son estampille.
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Gilles-Hyacinthe Vinatier a produit de jolis siéges de style Louis XVI, de bonne qualité, faits avec goût et originalité. Le musée des Arts Décoratifs montre de lui un mobilier de salon en bois doré, comprenant un canapé, deux fauteuils et deux chaises, traités avec goût dans des formes originales.
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VIRRIG Nicolas
Nicolas Virrig - ébéniste. Paris. Maître le 11 avril 1781. D'origine allemande, son estampille se rencontre le plus souvent sur des meubles en acajou, assez simple, mais d'une bonne facture.
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On a trouvé une carte réclame de Nicolas Virrig ainsi conçues: « Rue Traversière, faubourg Saint-Antoine, la deuxième boutique à droite enentrant par la rue de Charenton, Virrig, maître ébéniste, tient magasin de toutes sortes d'ouvrages en ébénisterie et fait des envois en province. Il tient aussi toutes sortes d'ouvrages en noyer »
Une coiffeuse Louis XV est passé en vente à Monaco en 1986 et un secrétaire Louis XVI à Drouot en 1963.
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VOISIN Louis
Louis Voisin (Mort en 1765) - Ébéniste. Versailles. Il exécuta des meubles pour le château de Versailles, était, sous Louis XV, un des ébénistes du Roi. Il obtint ce titre avant 1727.
VOVIS Jean-Aldebert
Jean-Aldebert Vovis ou Wowitz (Né en 1735) - ébéniste - Originaire d'Allemagne. Maître le 10 mai 1767. Il habite rue du Faubourg-Saint-Antoine avant de se transporter rue Traversière.